Histoire du musée
Musée de la contrefaçon
Fondation de l’association
L’association est fondée dans le but de construire un système international de protection de la propriété intellectuelle et de manière générale, œuvre pour une meilleure reconnaissance des droits de propriété industrielle, en particulier des marques. Elle entame un travail colossal de documentation, sous l’égide de son directeur le Comte Maillard de Marafy, et publie notamment le premier Dictionnaire de la Propriété Intellectuelle ainsi que le premier répertoire des marques de fabriques.
Premier bureau et premières collections
L’Unifab joue désormais un rôle-clé pour l’avancée des droits de propriété intellectuelle et inaugure ses premiers bureaux sur la Place de la Madeleine à Paris. Afin de gagner en persuasion lors des procès en contrefaçon, elle collecte et répertorie des paires d’objets, constituées d’un original et de sa copie. Ces pièces à conviction constituent une collection d’archives juridiques qui forme le socle du futur Musée de la Contrefaçon.
Naissance du Musée de la Contrefaçon
L’association ne cesse de grandir et de gagner en notoriété. Elle déménage dans le quartier de l’Opéra dans un vaste bâtiment Avenue du coq, où ses archives occupent une pièce entière. C’est la naissance du Musée de la Contrefaçon, inauguré officiellement à l’occasion de la célébration des cinquante ans de l’association en 1922. Soigneusement documentées, ces collections ont encore alors une fonction essentiellement juridique.
Installation au 16, rue de la Faisanderie, Paris
Au fil des décennies, l’Unifab a constitué une documentation unique en matière de contrefaçon et d’enregistrement des marques. L’amplitude de ses archives dépasse les 1600 mètres linéaires et requiert davantage d’espace : l’hôtel de la rue de la Faisanderie répond à cet impératif et devient le siège de l’association. Dès lors, le Musée de la Contrefaçon prend place où se trouve encore aujourd’hui sa salle des saisies douanières, dans un bâtiment prédestiné puisqu’il est lui-même une copie.
Ouverture du musée au grand public
Célébrant ses 100 ans d’existence, l’Unifab ouvre au grand public le Musée de la Contrefaçon qui était jusqu’alors réservé aux professionnels. Ce musée insolite compte alors une salle unique présentant les archives de l’association. Le dépliant conçu à cette époque pour les visiteurs explique que “l’union des fabricants a créé ce musée pour attirer l’attention sur les atteintes portées au droit des MARQUES, DESSINS & MODELES et apporter, par des exemples concrets, sa contribution à la répression de la contrefaçon.“
Modernisation et agrandissement
La contrefaçon se développe au gré de la mondialisation, et la société réclame des explications sur l’accroissement de ces pratiques douteuses. Le Musée de la Contrefaçon est donc réagencé et agrandi afin d’illustrer plus largement le phénomène. Des expositions temporaires viennent compléter le discours sur différentes thématiques et les premières visites guidées sont proposées pour les visiteurs désireux de s’informer. La sensibilisation aux effets et conséquences néfastes de faux produits devient une nécessité. Les impacts sur la santé, la sécurité, l’environnement et l’économie sont désormais abordés et illustrés.
Installation de la collection de faux artistiques
Désireux de démontrer la diversité des produits touchés par la contrefaçon, le musée ouvre une nouvelle salle pour informer les visiteurs sur les atteintes au droit d’auteur et le phénomène du faux dans l’art. Les collections présentées sont toutes issues de saisies judiciaires et cédées à l’association à des fins pédagogiques.
Création du parcours explicatif sur la lutte anti-contrefaçon
Les visiteurs du musée sont de plus en plus nombreux, la plupart s’interroge : “pourquoi ne fait-on rien pour freiner la contrefaçon ?”. La salle dédiée à la lutte anti-contrefaçon est créée pour répondre à cette inquiétude du public et pallier ce manque d’information : il existe bel et bien une coopération interprofessionnelle et internationale pour combattre la contrefaçon, mais ce fléau est d’une telle ampleur qu’il est plus que jamais nécessaire de s’informer car chacun est désormais un acteur majeur dans ce combat.